Vous nous connaissez, on est friands de concepts, mais ça court pas les rues. Les faux philosophes inventent en permanence des concepts qui n’en sont pas, ils fabriquent de grands mots savants composés pour impressionner les foules sans culture mais derrière, il n’y a rien, ou alors un fourre-tout pour justifier un poste à l’université.
On n’est pas anti-philo ni anti-fac, mais on ne dit pas ça en l’air : la philosophie se résume souvent en l’histoire de la philosophie ou des idées, mais dans la recherche pure, dans l’avancée de conscience, dans l’éclairage public (!) ça grouille pas de découvreurs. Un concept c’est une abstraction qui permet de regrouper et déplacer (ça pèse rien) mentalement une catégorie d’objets ou d’idées, c’est une représentation générale. Par exemple le souvenir est un concept, la peur est un concept, la fraternité est un concept. Une sorte de rangement mental, comme on le fait tous, si on est ordonné, sur son ordinateur : on range les choses par genres. Ensuite on peut travailler avec ces nouvelles briques et on fabrique de superconcepts ou des concepts de concepts, c’est-à-dire des groupes d’idées ou idéologies. Si tout est juste, les concepts sont cohérents entre eux. C’est à ça qu’on reconnaît la justesse d’un concept : non seulement il cadre avec le réel, mais il cadre aussi avec les autres concepts.
Qu’est-ce que le féminihilisme ?
Le féminihilisme est l’action des femmes qui flinguent – volontairement ou pas – l’image du féminisme en particulier et des femmes en général.
On va partir de choses simples et admises par tous ou presque, même si ça fait grogner : les femmes veulent être belles, ou plus belles qu’elles ne sont. Les femmes veulent la beauté, les hommes le pouvoir. Ce qui est malin puisque les femmes s’extraient de la terrible lutte pour le pouvoir, une lutte sanglante, pour récupérer les vainqueurs par leur beauté. On voit bien que Donald Trump, qui n’est pas très beau, se tape une très jolie femme : lui a gagné la lutte pour le pouvoir, et elle la lutte pour l’homme de pouvoir. On peut dire que c’est un couple générique, classique.
Les femmes se mirent dans le regard des hommes et il s’agit de choper les plus valorisants. Depuis peu, disons la moitié du XXe siècle, ce qui est que dalle au regard de l’Évolution, les femmes utilisent la médecine pour améliorer leurs performances physiques, et donc leur pouvoir sur les hommes : toutes les actrices US depuis les années 50 sont passées sur le billard pour avoir des seins en obus.
Améliorer leurs performances physiques, pas pour courir plus vite ou sauter plus haut (quoique, socialement...) mais pour plaire encore plus, pour augmenter leur pouvoir personnel sur la gente masculine. C’est la grande compétition amoureuse, le marché de la séduction, encouragé par le Système marchand qui vend du look, de la relation, de la consommation sexuelle, de la domination d’un sexe sur l’autre. On n’a pas dit consommation amoureuse car l’amour est à peu près le seul truc qui ne s’achète pas et qui ne se vend pas. Une prostituée ne vend pas de l’amour mais du sexe. Un homme politique ne vend pas d’amour mais de l’encule.
Prêtes à tout pour plaire, même à déplaire
D’où vient cette grave erreur de look ? De ce que les femmes croient savoir ce que les hommes veulent, en l’occurrence exacerber les caractères féminins... jusqu’à l’excès. Or les hommes ne veulent pas d’un visage faux, de seins faux et d’un cul faux. Sauf les couillons, mais en général les femmes ne cherchent pas à plaire aux couillons, sauf s’ils ont du fric. Mais ne compliquons pas le sujet.
Zahia aussi a voulu continuer à plaire, à rester au-dessus de la vague, et le résultat est cruel. On ne se moquera pas d’une fille perdue, on espère que son nouveau « visage » sera un message utile pour toutes les jeunes filles qui ne se trouvent pas belles (selon les canons du Système marchand) ou qui ne s’acceptent pas, à l’image des pubs contre la cigarette qui montrent un poumon cramé. Pub Zahia contre les excès de la chirurgie réparatrice de la pseudo-laideur.
On remarque, depuis le développement de la technologie de la séduction (maquillage, retouches, chirurgie), que les femmes ont désormais deux visages : le bon, et le mauvais, le public et le privé, le montré et le caché. Et la distorsion augmente.
On a placé côte à côte grâce à un procédé révolutionnaire (un copié collé avec un logiciel secret) deux portraits de Céline Dion, l’ambianceuse des casinos américains. Pas les Casino de Jean-Charles Naouri qui est très mal (3 milliards de dettes), mais les temples du jeu de Las Vegas. Voici ce qu’écrit le magazine Capital :
« L’ombre de René plane toujours sur son agenda, programmé par ses soins. C’est vrai de sa tournée européenne de 25 dates cet été, et surtout de ses shows à Las Vegas, où elle est en contrat jusqu’en 2019. “La construction d’une salle spécialement à son intention au Caesars Palace, c’est le vrai coup de génie d’Angélil”, apprécie Pascal Nègre, agent d’artistes et ancien P-DG d’Universal Music. Bâtie aux frais de l’hôtel-casino pour 95 millions de dollars, cette réplique du Colisée de Rome accueille quatre soirs par semaine 4.296 spectateurs, qui déboursent jusqu’à 500 dollars pour leur idole.
Certains craignaient que ce spectacle permanent ne brise la carrière de la vedette. Il est en fait devenu son principal gagne-pain, générant 70 millions de dollars de recettes par an. Pour la chanteuse, le rituel est immuable : après une sieste dans son immense villa située au bord d’un lac artificiel, elle arrive à 18 heures, s’apprête, touche un moulage en latex de la main de René pour se donner du courage, assure sa prestation, et rentre enfiler ses pantoufles à 21 heures 30. »
Moins de talent, mais plus d’ambition, Meghan Markle est la médiocre actrice (elle n’avait que des rôles de salope jusqu’à ce qu’elle se marie à un producteur) qui a harponné le prince William. Elle aussi, pour les besoins de la cause (le pouvoir, pas le féminisme) a subi une transformation miraculeuse : son nez trop patatoïde ne lui aurait pas permis d’envoûter un prince... La duchesse de Sussex porte bien son nouveau nom.
Maintenant qu’elle est dans la place, l’araignée peut liquéfier le prince de l’intérieur et imposer sa vulgarité à la Reine mère qui la déteste. Même destin pour l’homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon. Lui il s’est fait pécho par une pure sexe bombe de la télé, Lauren Sanchez, 49 ans au compteur mais un corps à damner un homosexuel endurci :
Vous nous connaissez, c’est pas le genre de la maison de mettre des meufs en bikini pour faire du clic. Alors pour calmer tout le monde et doucher les Weinstein qui nous lisent, on va envoyer du lourd, un obus de mortière de 150, la Manon Garcia : féministe, de gauche, à moitié philosophe et anti-domination. Une synthèse contemporaine...
Vous noterez qu’elle met quand même du rouge à lèvres, un signal sexuel fort envoyé aux mâles, une disponibilité pour l’accouplement (d’après un spécialiste en éthologie de La Rédaction). « On entend la Manon mais on la voit pas ! », exige un lecteur excité. La voici donc en chair et en chair :
Anti-domination mais toujours ce rouge à lèvres provoquant !
À propos de soumission, Manon, qui est spécialisée en « philosophie féministe » (on ne l’a pas inventé), a découvert que « tout est fait pour qu’elles y trouvent du plaisir et des avantages ». Tout à fait, et certaines faut pas les pousser. Mais quand elle avance qu’« à partir du moment où on est une femme dans la société on est programmées pour la soumission », on a envie de lui rétorquer : et pas par la nature ?
Soumission physique ne voulant pas forcément dire soumission mentale. On sait par exemple qu’Eva Braun, toute frivole qu’elle était (elle arrêtait pas de faire l’andouille devant les hiérarques nazis au Berghof), avait une certaine influence sur Dolfi. Peut-être pas sur les mouvements des groupes d’armées de la Wehrmacht en URSS, mais sur la cour de l’empereur, certainement : Goebbels, Goering, Bormann, Himmler... et leurs épouses craignaient de déplaire à Eva. Elle méprisait Goebbels qui lui avait offert un magnifique collier de perles, manque de pot le Führer considérait que les perles portaient malheur.
Le débat sur la soumission des femmes est sans solution : aujourd’hui, les femmes savent faire la part des choses entre le social et l’intime. Une femme peut être l’égale de l’homme au boulot le jour et accepter d’être soumise sexuellement la nuit.
VIDÉO - "Mon sang républicain n’a fait qu’un tour ! Pourquoi il y aurait une différence entre "Jojo le gilet jaune" et un ministre ?" pic.twitter.com/IxbKKr3yM2
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 3 mai 2019
Et n’allez pas croire que nous réduisons les femmes à deux types humains, à savoir la bimbo hommivore (homovore ça voulait plus rien dire) et la fémino repoussante. Il y a les femmes du quotidien qui échappent à ces extrêmes idéologiques et qui font alterner vraie et fausse soumission.
Car la soumission (sexuelle) est une méthode d’appropriation et donc de domination des femmes sur les hommes ! Les féministes se plantent donc complètement, en essayant malgré elles de discréditer la soumission aux yeux des femmes : elles leur enlèvent leur principale arme contre les hommes !
- Tel est pris qui croyait prendre...
Cet exposé peut paraître un brin matcho – un matcho est un homme qui préfère une bonne entrecôte entre potes devant un match à une soirée au resto avec une emmerdeuse qui n’aime rien – mais c’est ça ou devenir des Bilal Hassani. On n’a rien contre Biloute Assagie (son surnom moqueur), on loue son courage existentiel mais on ne peut pas tous devenir des filles, c’est pas bon pour l’avenir de l’humanité. Les trans c’est comme les excès, il en faut un petit peu mais pas trop.
Mais il y a plus grave que les trans : les femmes qui usent de leurs charmes pour obtenir de l’avancement et qui bafouent l’Amour. On condamne avec la plus extrême fermeté les comportements matérialistes du type Hapsatou Sy, la nullasse qui a utilisé l’émission d’Ardisson pour faire son buzz et son beurre. En même temps Thierry n’avait qu’à pas caster une bimbo, c’est la rançon de la démagogie antiraciste.
Et même si Thierry a changé de sexe idéologique, passant d’antisioniste à sioniste – c’est BHL qui lui a coupé les couilles antisionistes – afin de garder son émission TLMP, on le soutient à 100% sur ce coup-là contre la bimbola (contraction de bimbo et bamboula, essayer bimboula) :
Après des mois de travail, je suis très heureuse de vous annoncer le lancement de mon livre #madeinfrance ! Je vous y raconte tout, j’ai beaucoup pleuré en l’écrivant mais j’ai aussi beaucoup ri. J’espère que vous l’aimerez autant que je l’aime ! Voici : https://t.co/fv0t8qAFbO pic.twitter.com/72AHEr3665
— Hapsatou SY (@HapsatouSy) 2 mai 2019
Pareil que pour la chanteuse à 500 dollars la soirée à Las Petas, on a rapproché les photos d’Hatsapouf avec et Hapsatouf sans maquillage. Si avec ça son mec ne devient pas schizophrène au réveil...
On a marché sur la Lune il y a 50 ans – euh, enfin, pas nous, et pas euh, bon, on y reviendra hein début juillet pour le cinquantenaire – et on a encore des hommes qui réduisent les femmes à leur fonction génitale. Décidément, l’Évolution au sens de Marlène Schiappa a du mal à évoluer... Tous les efforts des féministes sont réduits en bouillie par une seule bimbo à l’ancienne.
#1ermai Waouh .. !
- La bonne nouvelle : elle a accepté l'invitation au resto
- La mauvaise nouvelle : elle va trouver mon bouquet de muguet trop petit ! pic.twitter.com/mR21HZdYvY— Dolto (@Fils2Psy) 1 mai 2019
Le pouvoir profond des bimbos
Et si la bimbo nouvelle était la couverture de femmes intelligentes qui savent endosser le comportement social adéquat sans renier une seule seconde leur personnalité ?
Une bimbo évoluée ayant intégré le désir des hommes en exhibant une sorte de niqab inversé, tout en ne transigeant en rien sur l’égalité de pouvoir, mais d’un autre pouvoir, le pouvoir relationnel plutôt que le pouvoir hiérarchique...